Complètement bourré ! J’étais en train de trainer un mec qui était complètement bourré ! Mais pourquoi moi ? Quelqu’un peut-il me dire pourquoi est-ce que c’était à moi qu’on infligeait un truc comme ça ?! C’était bien ma veine quoi ! En plus, ce type-là, mis à part son prénom, je ne savais absolument rien de lui. Mis à part qu’il était persuadé que je ressemblais à son meilleur ami. M’enfin bon, je n’allais pas chercher trop loin parce que sinon, j’allais avoir mal au crâne et ça n’aurait rien à voir avec la boisson ! Absolument rien ! Bref, personnellement, je m’attendais ce qu’à la fin, nos chemins se séparent et puis qu’on ne se voit plus jamais ou alors juste comme ça, vite fait, mais non… Il m’avait demandé de le ramener chez lui parce qu’il ne s’en sentait pas la force. Au début, j’avais refusé parce que je n’étais pas un taxi et puis j’étais à pieds, mais aussi parce que je n’avais pas envie d’avoir quelque chose en commun avec lui.

Sauf qu’il m’avait tellement saoulé que du coup j’avais fini par accepter. Si j’avais su que le trajet jusqu’à chez lui serait aussi long… je l’aurais abandonné dans ce bar où il m’était tombé dessus en m’appelant « ma poule ». Ce Liam, il lui manquait vraiment une case parce qu’il chantait à tue-tête pendant que moi, je le trainais jusqu’à l’adresse qu’il m’avait filé. C’était quand même un comble parce que personnellement, je ne connaissais pas de trop la ville de New York. Et c’était moi le GPS dans cette histoire… Plutôt ironique, non ? Heureusement que depuis que j’avais débarqué en ville, Lily m’avait montré à peu près toute la ville, du coup, maintenant, je ne me perdais plus. Ce qui était avantageux parce qu’à chaque fois que je me perdais, je devais l’appeler alors quand je la réveillais… Bref, je m’en voulais ! Donc maintenant, je pouvais me débrouiller, mais vite fait. Je ne connaissais pas encore toutes les rues à 100%.

Après avoir soutiré des informations à Liam entre deux paroles de chanson complètement déformée, nous arrivâmes devant son immeuble dans le quartier de Brooklyn. Et beh… A voir sa tête, je n’aurais jamais cru qu’il habiterait ici ! Enfin bon, Jason, il ne faut pas juger les gens par leur apparence ! Je comptais le laisser là, devant la porte du hall, mais non, il m’avait retenu pour que je reste et m’avait à nouveau presque supplié de l’accompagner jusqu’à chez lui. Mais c’était un vrai assisté ce mec-là ! Mais encore une fois, il ne me laissa pas le choix. Je me fis donc trainer jusqu’à devant sa porte. Je le laissais ouvrir la porte de l’appartement. Il était trois heures du matin et il fallait que je rentre parce que je travaillais. Jamais de ma vie, je n’aurais cru que travailler sur un chantier me plairait autant. Mais il fallait croire que j’étais fait pour ça. Peut-être que c’était de famille ? Ca malheureusement, je ne pourrais jamais le savoir vu que mes parents étaient morts et que j’avais un frère quelque part.

Liam me remercia de l’avoir raccompagné, manquant de se péter la figure au beau milieu de l’entrée. Dommage que ça ne se soit pas fait… Au moins, il aurait dormi sur le coup et j’aurais pu repartir chez moi ! D’accord, c’était dégueulasse, mais il arrivait une heure où on n’avait plus envie d’être sympa avec personne. Il était trois heures du mat’ quoi ! Bordel ! Franchement, trop bon, trop c*n comme qui dirait !

« Ouais, c’cool ! Bon, aller, j’te laisse maintenant parce que j’ai pas qu’ça à faire et j’suis crevé. Ciao ! »

Sauf qu’au moment où je voulais partir, un autre gars apparu. Oh, quoi encore ?!

J’avais pris une bonne résolution pour le prochain mois à venir. Lequel ? Celui d’essayer d’être sérieux dans le boulot ! Et ouais un avertissement de la part du big boss, ça faisait mal ! Même très mal ! Et surtout, j’pouvais pas vraiment m’autoriser à perdre ce boulot parce que j’en avais besoin ! Beh ouais, j’étais pas riche moi ! J’aurais aimé, mais non ! J’faisais avec les moyens du bord. Bon j’devais bien avoué aussi que quand les gens apprenaient ma situation économique, ça les surprenait. Enfin, j’faisais pas grand-chose non plus pour faire croire à tout le monde que j’étais riche, hein ? Mais bon, le stéréotype du typique beau gosse plein de sous me suivait partout, j’y pouvais rien moi !

Du coup, je m’étais décidé à me coucher tôt. Enfin, essayer serait le mot juste parce que j’avais quand même un rythme assez décalé quand même. Du coup, quand je me couchais, il était quand même relativement tard. Mais bon, demain, je serais un peu plus crevé, je me coucherais plus tôt et tout le tralala. Je ne m’en sortirais pas plus mal. Et du coup, le patron n’aurait plus rien à dire et hop, hop, hop, je garderais mon boulot les doigts dans le nez ! J’avais tout de prévu ! Parfois, ma propre intelligence m’épatait ! Enfin bon, j’étais vraiment déterminé à dormir et c’était ce que je devais faire quand j’entendis du bordel qui venait de mon propre appart. Et puis de la lumière partout aussi. C’était quoi l’délire ?

Soudain, j’entendis la voix de mon meilleur ami qui disait merci à je ne sais qui. Oh c’est pas vrai… non mais sérieux, en plus de débarquer tôt le matin, maintenant, il débarquait au beau milieu de la nuit… Aucun respect c’mec là ! Je pestais en me levant, repoussant le drap au loin. J’enfilais mon short hawaïen rouge à fleur blanche (c’que j’l’aimais ce short ! Ca faisait je ne sais trop combien de temps que je l’avais, mais il était toujours intact). Je longeais le couloir, un peu aveuglé à cause de la lumière et trouvais Liam en compagnie d’un type totalement inconnu. Oh bordel, je venais de comprendre : il était complètement pété et il avait filé mon adresse pour pas rentrer chez lui et se faire niquer par Stella.

« Hé tête de capote, qu’est-ce que tu fous là ?! T’as vu l’heure qu’il est ? T’as cru que chez moi c’était un hôtel ? »

Ouais, je n’étais jamais vraiment de bon poil quand on me réveillait alors que j’dormais. Enfin de toute façon, je me doutais qu’il ne s’attendait pas à un accueil avec tapis rouge et confettis alors…