Aujourd'hui il faisait tellement beau que j'avais envie de me détendre et surtout de profiter du soleil pour pouvoir pratiquer ma passion. J'allais pouvoir écrire, j'adorais écrire, c'était une façon pour moi de me libérer et de tout mettre sur le papier. Je vais pouvoir m'exprimer sans que personne ne puisse me juger et tourner les phrases comme je voulais. Si cela ne me plaisait pas je pouvais gribouiller et jeter et déchirer! J'avais pris mon calepin des stylo des crayons à papier, des fois, changer de stylo me permettait de retrouver mon inspiration. Débile? je sais! mais parfait!

J'avais fourré tout cela dans un sac de plage, je voulais aller aux cascades, c'était mon endroit super calme et parfait pour qe je puisse être tranquille. Entendre le bruit des vagues et tout ça! j'étais vétue d'un jean bleu ciel, d'un top blanc et de tongues. J'arrivais sur une petit place en gravier, je sortie de ma voiture, je posais mes lunettes de soleil sur mon nez. Je voulais atteindre le sommet des cascades, j'avais mon sac dans la main, avec mes tongues c'est vrai que je n'allais pas vraiment réussir a y arrivée en un seul morceau. Mais bon je suis une fille alors il faut reste jolie! ouais commentaire débile.

Après une quinzaine de minutes a grimper a tomber a s'érafler j'arrivais tout en haut. Qu'est ce que je devais faire pour pouvoir être tranquille! je trouvais mon rocher, je posais mes fesses sur l'herbe fraîche et m'appuyais sur le rocher. Je sortie mon calepin et commençais a penser a ce que je pouvais bien écrire

Journée de repos ! YEAH ! Enfin ! La semaine avait été particulièrement longue au garage étant donné qu’en ce moment les gens avaient décidé d’avoir des accidents tous les quatre matins. Du coup, on n’arrêtait pas une seule seconde, mais aujourd’hui c’était repos pour tout le monde ! Déjà, ça faisait un bien fou de dormir jusqu’à tard dans la matinée et sans personne pour venir me réveiller. Ouais parce que j’avais coupé mon téléphone, débranché la sonnette et tout. J’voulais que personne me fasse chier et bah c’était réussi ! Il faudrait que je fasse ça beaucoup plus souvent ! Aller à partir d’aujourd’hui, les jours où je ne travaillerais pas, je couperais tout, comme ça, j’étais certain d’avoir mon quota de sommeil. Ca servait à quoi les jours de repos si on ne pouvait pas se reposer hein ? A rien, on est bien d’accord !

La journée étant plutôt pas mal, je fus pris d’une envie soudaine. Une fois habillé, je me rendis chez mes grands-parents afin d’aller chercher ma bonne vieille moto qui se trouvait encore dans leur garage. Enfin « vieille » c’était un grand mot, hein ? Parce qu’elle n’était pas si vieille que ça. C’était juste une comparaison à ma voiture qui était plus récente au niveau de l’achat. Ma grand-mère insista pour que je reste mangé et je dus repousser ma balade à moto pour rester mangé. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour eux ? C’était à se le demander ! Enfin, en même temps, ce n’était pas comme si j’avais autre chose qui m’attendait ! Je pouvais donc repousser ma balade à un peu plus tard. Cependant, une fois le repas terminé, je ne restais pas. Là, j’avais vraiment envie de ma balade donc tant pis pour papy et mamie, je n’allais pas rester toute l’après-midi non plus.

Après un petit arrêt à la station essence, je filais sur la route à tout vitesse. Ca faisait un bien fou de filer à tout allure sur la route, même s’il y avait quelques voitures devant moi, mais je les doublais sans problème. Avec la vitesse que je me payais ça ne pouvait qu’être facile à faire. Je longeais la plage et je pris la petite route de déviation qui menait à la cascade. Ca faisait un moment que je n’y étais pas allé alors c’était l’occasion d’y remettre les pieds. Sans ralentir mon allure, je voyais le paysage défiler jusqu’à arriver au bout de la route où il y avait déjà une voiture de garée. J’arrêtais la moto et la garais avant de retirer mon casque et de le mettre dans le coffre.

J’entamais la grimpette et heureusement que j’avais mis une bonne paire de baskets sinon, j’aurais galéré. Au fur et à mesure que je grimpais, j’entendais l’eau de la cascade. Ca allait faire quelque chose de venir ici étant donné que ça faisait des années. En arrivant au sommet, je remarquais que je n’étais pas seul. Il y avait déjà quelqu’un d’assis sur un rocher, dos à moi. Rien qu’en posant mes yeux dessus, je reconnus Lily. Un grand sourire vint se peindre sur mes lèvres. Comment j’avais fait pour la reconnaître ? N’oublions pas que j’avais couru derrière elle quelques secondes et que je l’avais vu ensuite dans son plus simple appareil une fois sous la douche. Discrètement je m’avançais vers elle pour voir ce qu’elle faisait et remarquais qu’elle était entrain d’écrire un truc. Je me penchais à son oreille et dis :

« Tu racontes comment je t’ai fait grimper au rideau la dernière fois ? »

Je savais bien que j’allais faire un effet de surprise à Lily en m’approchant comme ça. Surtout que sa tête de flippée n’était pas passée inaperçue. Elle donnait l’impression qu’une bête allait surgir d’un instant à l’autre pour venir bouffer quelqu’un. Sérieux, j’avais une tête de sérial killer ? Non parce qu’il faut me le dire de suite, hein ? Jusqu’à présent, je ne faisais pas fuir les gens, je les attirais. Même les hommes, ouais ! Rien qu’à voir la tête de bien heureux de Liam quand il me voit… Faut pas chercher plus loin ! Bon, peut-être aussi parce que c’était mon meilleur ami… Mais bon, quand même quoi ! Enfin, je n’étais pas bi donc pour les hommes c’était râpé. Bah ouais, on ne peut pas satisfaire tout le monde ! Bon dieu, je n’imagine même pas le boulot sinon ! Ca devait être l’horreur. J’avais déjà pour mission de contenter toutes les filles que si les hommes s’ajoutaient, franchement, je n’en aurais jamais terminé ! Que du boulot pour un seul homme. Avant on était deux, mais bon… Avec Liam complètement gaga, c’était dur quoi !

En attendant, j’étais content de mon effet de surprise sur Lily. D’ailleurs, cela se voyait par le sourire de vainqueur que j’abordais. Ouais, j’étais fier de moi, et je ne m’en cachais pas. Pourquoi je le cacherais ? Il fallait s’assumer et moi, je m’assumais totalement ! C’était une leçon de vie qu’on avait tenu à m’inculquer et on pouvait dire que sur le coup, j’étais plutôt bon élève. C’était rare, mais ça m’arrivait. Comme quoi, je n’étais peut-être pas un cas aussi désespéré que je ne pouvais le penser. En même temps, moi, je n’avais jamais pensé que je l’étais, mais les gens le pensaient fortement en tout cas. Donc du coup, ça avait tendance à me mettre le doute et je détestais ça. J’étais quelqu’un de très sur de soi et ce n’était pas prêt de changer ! Limite, c’était une promesse que je venais de me faire et j’étais prêt à cracher par terre pour dire que c’était vrai. Sauf que je n’allais pas me mettre à cracher à côté de Lily. Un minimum de classe dans ce monde d’abruti !

« T’as trouvé ton tigre » fis-je victorieux. « Mais laisse moi réfléchir deux secondes, hein ? Il me semble n’avoir vu aucun panneau portant ton nom, jolie marquise. »

L’air de rien, je m’installais à côté d’elle, sur le rocher, abordant toujours mon petit sourire victorieux. Ma petite Angélique m’amusait beaucoup, je ne pouvais pas le nier. Elle avait ce je ne sais quoi qui rendait les événements assez drôles en fait. Sa petite vie devait être comme la mienne : pas monotone du tout. Bon, elle devait avoir des occupations différentes des miennes, d’ailleurs, ça se voyait rien qu’en regardant ce qu’elle tenait entre les mains, mais cela ne voulait pas dire que c’était signe de monotonie. Bien au contraire. Moi, j’étais plutôt d’avis que chacun avait sa propre occupation, aussi différente soit-elle.

Je levais les yeux au ciel quand Lily m’assura une fois de plus que l’endroit était bien à elle et un sourire amusé se peignit sur mon visage quand elle parla de barbelés imaginaires. Ben voyons ! Forcément s’ils étaient imaginaires, comment voulait-elle que je les vois ? Je n’avais pas encore assez d’imagination pour desseller celles des autres. Pour ça, il faudrait être un mage ou je ne sais pas trop quoi ! Et puis, je ne vivais pas encore dans le monde imaginaire alors tout ça c’était un peu sans moi. D’ailleurs, je n’avais jamais réellement compris comment les gens faisaient pour vivre dans un monde totalement imaginaire. Ca servait à quoi ? Qu’est-ce qu’ils trouvaient d’amusant là-dedans ? Allez savoir !

« Ah bah forcément ! La prochaine fois, mets en des vrais, si tu en es capable » répliquais-je avec un demi-sourire.

Lily se décida à ranger son cahier. Ah, il semblerait que je l’avais coupé en pleine inspiration… bah qu’est-ce que j’y pouvais moi ? Ce n’était pas de ma faute si nous avions eu l’idée de venir ici en même en temps. Et comme je ne la pistais pas non plus, bah ça ne pouvait qu’être le hasard. Je n’avais pas vraiment prévu de revoir Lily un jour de toute façon, donc ouais ça ne pouvait qu’être le hasard des choses. Certes, je devais bien avouer qu’elle était plutôt drôle avec son côté fofolle, mais ce n’était pas pour autant que voilà.

Enfin bon, nous étions là et nous n’allions pas partir chacun de notre côté. Nous n’étions pas encore des sauvages et ni elle, ni moi, ne semblions prendre importance de ce qui s’était passé la dernière fois dans les douches. Avoir couché avec elle, ce n’était pas signe de mariage non plus. Dieu merci d’ailleurs, sinon, je serais marier avec je ne sais trop combien de filles différentes. Quoi qu’être polygame, ça pouvait être sympa aussi… Huuuuum… A tester à l’occasion ! Je tournais la tête vers la marquise quand elle se mit à parler de soin.

« Je croyais que c’était moi le docteur ? » demandais-je amusé.

Quoi ? Comment ça mon sourire débile ? Moi j’avais un sourire débile ?! Ah non, je ne pense pas ! C’était mon sourire de vainqueur là que j’avais ! Ralala les filles… elles ne savaient même plus interpréter !

« Non, madame, je ne retirerais pas mon sourire victorieux parce que je sais que je t’ai mouché et que t’aime pas ça. »

Ce n’était pas très dur de comprendre comment Lily fonctionnait. Je n’allais pas jusque dire qu’elle était comme toutes les autres car ce serait mentir et je n’étais pas réellement menteur, sauf quand besoin se faisait sentir et on ne pouvait pas nier que j’étais plutôt doué parce qu’avant de trouver la vérité, il fallait vraiment creuser. Généralement, les gens abandonnaient rapidement et se convainquaient que finalement, je disais la vérité. Autant avouer que je jubilais quand ça arrivait. Ca faisait très sadique, j’en convenais, mais j’étais ainsi et je n’allais pas changer. Toute façon, c’était trop tard maintenant.

J’étais réellement surpris que Lily me propose d’être mon infirmière. Pourtant, dans notre jeu de la dernière fois, c’était moi le docteur et elle, ma patiente. Depuis quand avions-nous inversé les rôles ? Puis, qui a dit que j’étais d’accord, aussi ? Alala, ces filles… Elles allaient toutes mes tuer un jour, c’était certain. Mais en même temps, c’était tellement dur de ne pas les aimer. Bon, aucun sentiment amoureux pour moi, hein ? Non, je n’étais pas encore à ce point là. Enfin, quand je voyais ce qu’il se passait autour de moi, c’était clair que ça ne faisait réellement pas envie en tout cas. Après, je pouvais très bien me tromper, mais pour l’instant, tant que je n’aurais pas de preuve, bah je resterais éternellement le bon vieux Cam que tout le monde connaissait et que tout le monde adorait.

« Un vieux couple ? Pour ça, il faudrait déjà que nous soyons un couple et ensuite, il faudrait qu’on soit vieux. »

Du coup, ni l’un, ni l’autre. Mais dans un sens, Lily avait raison : on n’allait pas rester là sans rien faire. Et puis, il y avait l’eau clair de la jeter de la cascade qui donnait franchement envie. Aussi, avec un sourire énigmatique, je me relevais et quittais mon blouson en cuir que j’abandonnais sur le rocher où j’avais posé mes petites fesses puis retirais mon t-shirt que je laissais au même endroit.

« Je ne sais pas toi, mais moi, je vais piquer une tête, il fait trop chaud pour rester à côté de ça sans aller se baigner. »

Et puis, c’était mon but premier quand j’étais venu ici. Que Lily soit là ou pas, ça ne changeait absolument rien sur mon plan de base. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait mais moi, j’allais me piquer une tête. Je retirais mes baskets et mon jean, restant ainsi simplement en boxer. Je me tournais vers la jeune femme pour lui offrir un sourire avant d’avancer vers le bord et de plonger. Je me retrouvais totalement immergé dans l’eau fraiche avant de remonter à la surface. A nouveau je fis face à Lily en souriant.

« Tu viens ou tu comptes camper là où tu es assise ? »

Je trouvais Lily drôle. Il n’y avait rien de méchant là dedans, mais ses réactions m’amusaient plus qu’elles ne me vexaient. En même temps, je doutais bien que ce n’était pas de la méchanceté. Enfin, c’était drôle de la voir essayer de s’énerver et de faire la fille outrée par mes paroles. L’état d’esprit de ma petite Angélique me plaisait bien. Pourtant, c’était rare pour une fille parce que j’avais plus de liens dans la gente masculine que féminine. Ce n’était pas du machisme, mais parfois, je pigeais pas assez les nanas pour m’en faire des amis. Lily c’était différent. En quoi ? Je n’en savais rien. C’était un mystère de la vie, encore.

« Pour info, j’ai 22 ans, donc moi si je suis à la limite de déambulateur, prépares-toi à avoir une canne d’ici peu ! »

Un nouveau point que j’aimais bien chez ma marquise, c’était qu’elle avait de la répartie ! Je détestais les filles qui ouvraient la bouche pour dire quelque chose, mais qui ne trouvaient rien à redire parce que j’avais été trop fort pour elles. Ces filles là m’intéressaient pas. Tout du moins, pas pour passer du temps en leur compagnie. Après, pour coucher, qu’elles ferment leurs bouches, ça ne me dérangeait pas. Pour le reste… Enfin bon, Lily n’était pas de ce style là et c’était tant mieux. Dans un sens, si elle avait été comme ça, je ne me serais pas assis à côté d’elle, ni lui aurait parlé. Je pense même que j’aurais fait demi-tour pour finalement aller à la plage, tout simplement.

J’étais bien content de l’effet que j’avais sur elle quand je m’étais déshabillé. Je savais bien que j’étais parfais ! On n’avait pas besoin de me le dire, mais ça m’amusait toujours de voir que je faisais tourner toutes les filles sans aucune exception. Même les gays j’arrivais à les faire baver. Je n’étais pas de ce bord là, mais c’était pour dire que. Ouais, on pouvait bien penser que j’étais narcissique, mais en même temps, je n’y pouvais rien, moi, si je produisais cet effet depuis quasiment toujours ! Enfin bon, en attendant, moi, j’étais dans la flotte et j’attendais que Lily vienne me rejoindre, ce qui ne tarda pas de trop étant donné qu’elle se retrouva rapidement près de moi.

« Mmh je vois ça » répondis-je en souriant. « Très jolis sous-vêtements, au passage. Je n’ai pas eu le loisir de les retirer la dernière fois. »

Au fond, je me disais qu’heureusement que je savais comment était Lily, même si ce n’était que la deuxième fois qu’on se croisait. Oui, je l’avais plutôt bien cerné. Je n’étais pas nul pour jauger les gens et me faire une idée d’eux, surtout que généralement, je ne me trompais pas. Je savais assez rapidement à qui j’avais affaire. Et ce depuis que j’étais petit étant donné que j’avais tout de suite capté que mon meilleur ami était un hyperactif bavard qui ne savait pas se taire tant qu’il n’aurait pas dit ce qu’il avait à dire. Et j’avais cinq ans à l’époque… En même temps, ce n’était pas trop dur de le remarquer étant donné la façon dont il me collait avec ses « Cam ! Cam ! Cam ! » à toutes les sauces. Parfois, je me demandais comment ça se faisait qu’il était mon meilleur ami parce que lui et moi étions des antipodes quand on était petits. Enfin, on en était là… toujours amis !

« J’te pardonne. »

Deux ans de différence, ce n’était pas la mort non plus ! Si moi j’avais besoin d’un déambulateur, Lily allait avoir besoin d’une canne ! Enfin bon, la question ne se posait pas pour l’instant. Pour le moment, je profitais plutôt du bien-être que je ressentais dans l’eau. Certes, elle était fraiche, mais ça faisait du bien ! C’était encore mieux que la mer en tout cas ! Et puis, l’eau n’était pas salée donc c’était encore mieux. Bon, il ne fallait pas la boire non plus, mais boire la tasse ne piquerait pas la gorge comme dans la mer. Je détestais ça ! Ca filait plus l’envie de cracher ses poumons qu’autre chose.

J’aimais bien mon jeu avec Lily. Je le trouvais drôle et il m’amusait. C’était excellent pour elle parce que les filles qui ne m’amusaient pas, je les ignorais comme si elles n’avaient absolument aucune raison d’exister. Beaucoup d’entre elles me détestaient pour ça parce que je les ignorais royalement après qu’elles aient pu passer quelques heures après moi. Qu’est-ce que j’y pouvais moi, si ces filles étaient superficielles et incapables de réfléchir par elles-mêmes ? Ca m’énervait quand même ! On avait la chance d’avoir une liberté d’expression et de pensée alors pourquoi ne pas s’en servir, hein ? Les réponses du genre « si tu veux » ça me gonflait aussi. J’avais tout le temps envie de répondre « Mais putain, j’te demande ton avis ! »

« Oh je suis sur que ça opérerait quand même ! Ou alors tu trouveras bien autre chose. »

Je pouvais lui faire confiance pour avoir de l’imagination. J’étais certain qu’elle avait de la ressource donc ça ne poserait pas de souci. Je plongeais à mon tour sous l’eau et nageais tranquillement en regardant un peu où j’allais, histoire de ne pas me prendre un rocher dans la gueule et je me retrouver avec un cocard. Dans ce genre de situation, s’en sortir avec un cocard, ça n’avait rien d’héroïque ! Je préférais en avoir un après m’être foutu sur la gueule avec quelqu’un et que je m’en étais sorti haut la main ! Je repérais Lily qui nageait de son côté et je me mis à la suivre. Un sourire vint se peindre sur mes lèvres quand j’attrapais son pied, sachant pertinemment qu’elle ne s’y attendrait surement pas et la tirais vers moi, l’empêchant ainsi d’avancer. Ca faisait toujours flipper ce genre de truc.

J’étais fier de moi, je ne pouvais pas le cacher ! J’avais réussi à faire peur à Lily en la tirant par la cheville dans ma direction, si bien qu’au lieu d’aller de l’avant, elle se mit à aller de l’arrière. Je la sentis se débattre légèrement à cause de la surprise. Je ne me serais pas forcé à me souvenir que j’étais sous l’eau, je me serais mis à éclater de rire en voyant la tête qu’elle venait de faire. C’était juste hilarant. Et puis, j’avais bien vu son petit air de vengeance qui s’était peint sur son visage quand elle avait finalement compris que c’était moi. Je me laissais agripper, amusé de la situation. Ouais je m’amusais ! De façon bête, peut-être, mais ça m’amusait d’embêter Lily.

Je nous remontais à la surface, entrainant ainsi nos deux poids vers le haut. Dans l’eau, un corps humain était beaucoup plus léger. Non pas que je sous-entendais que ma belle Angélique était lourde, bien au contraire, mais il fallait être assez bon nageur pour pouvoir nager avec un poids humain en plus du sien. C’était comme ça, ça ne s’expliquait pas du tout. Nos deux têtes émergèrent hors de l’eau et je me fis traiter de fou par Lily avant d’être comparé à un requin. Ah sympa ! C’était mieux que d’être comparé à une espèce de bigorneau.

« Je sais que t’es dingue de moi » répondis-je. « Mais fais gaffe quand même, le requin pourrait te manger quand même ! »

Je tournais la tête vers elle après qu’elle ait déposé un bisou sur ma joue. Nos deux visages n’étaient pas très loin l’un de l’autre et un sourire en coin vint se dessiner sur mes lèvres. Honnêtement, je ne savais pas trop quoi penser de Lily sur certains points, mais bon… ca ne m’empêchait pas qu’elle m’amusait assez avec ses comparaisons et ses délires. Je me pris un léger coup de talons dans le derrière avant de la voir disparaitre sous l’eau. Elle a cru quoi ? Que j’étais un cheval maintenant ? Bientôt, j’allais me faire traiter d’hippocampe ou que sais-je encore…

Je plongeais à mon tour pour la suite. Cette fois-ci, je ne me mis pas en mode requin, je me contentais d’arriver à sa hauteur et je remarquais qu’elle était entrain de regarder quelque chose. Je regardais à mon tour pour apercevoir quelque chose de brillant au fond. Ah ? Je décidais de m’en approcher un peu plus, sachant pertinemment que Lily me suivrait étant donné qu’elle allait considérer que c’était elle qui avait trouvé quelque chose.

Lily était décidemment une femme surprenante. Un peu fofolle, mais bon, ça faisait parti de sa personnalité. Je préférais côtoyer des gens qui étaient vrais plutôt que des gens qui essayaient désespérément de se fondre dans la masse en fonction des gens avec qui ils étaient. Peut-être qu’elle et moi on ne rentrait pas dans la même catégorie, mais ça ne faisait rien, je l’appréciais quand même. Du coup, voilà. Ce n’était pas parce qu’on appartenait à deux mondes différents qu’on ne pouvait pas bien s’entende. C’était des conneries ! Okay, avoir la même vision des choses, plus ou moins, c’était assez avantageux dans un sens parce qu’au moins, on était certains de bien s’entendre. Enfin, je ne savais pas trop ce que j’avais en commun avec Lily pour l’instant. Je ne la connaissais pas assez.

Mais pour l’instant, ça n’importait pas. Il y avait un truc beaucoup trop attirant sous l’eau et qui avait retenu toute notre attention. Je hochais simplement la tête quand elle me fit signe qu’elle remontrait. En même temps, je ne pouvais pas lui dire « oui » à vive voix, sinon j’allais boire la tasse. Et l’eau bah… Ce n’était pas top surtout qu’elle n’était pas forcément potable. Bref, en attendant, je commençais à descendre un peu plus bas pour voir ce que c’était et je fus vite rejoint par Lily à nouveau. Rapidement, l’image devint claire : une mallette. Lily se mit aussitôt à vouloir la sortir et en voyant qu’elle galérait, je l’aidais à tirer. A nous deux, elle se dégagea de sous un rocher et aussitôt, nous remontâmes.

Ce n’était pas que je commençais à manquer d’air, mais quand même, je n’avais pas une apnée à rallonge. Du coup, je pris une presque grande inspiration pour me redonner la quantité nécessaire pour remettre à niveau ma dose de CO2 dans mon organisme. Bref, je me frottais les yeux pour retirer l’eau et nageais vers le bord où nous hissâmes la mallette. Sans attendre, je me hissais sur le bord à mon tour pour me retrouver assis, les jambes toujours dans l’eau. Je regardais Lily :

« Honneur aux dames, ou pas ? »

Je pouvais me montrer gentleman parfois. Et c’est ce que je fis en l’aidant pour faire hisser la mallette sur le rebord. Je l’aurais bien aidé à grimper aussi sur le bord, mais tel que je connaissais Lily, elle allait râler en disant qu’elle pouvait très bien se débrouiller toute seule. J’avais bien vu qu’elle galérait pour monter, mais je l’avais laissé faire en la fixant avec un sourire. Bah ma foi… du moment qu’elle réussissait à se hisser… C’était le résultat qui comptait. Je lui laissais l’honneur d’ouvrir cette mallette qu’elle avait trouvé. Bah oui, après tout, c’est elle qui l’avait vu en première. Moi, je l’avais juste remontée pour qu’on puisse savoir ce qu’il y avait dedans.

« Oh mais de rien voyons, c’est toujours un honneur ! »

Je la laissais essayer d’ouvrir les loquets. Je la regardais se dépatouiller, mais ça bloquait. Je penchais la tête sur le côté, mais je ne faisais rien. J’attendais simplement. Elle essaya quelques fois avant qu’elle ne relève la tête pour me demander de l’aide. Je ne pus m’empêcher de rire quand elle mit sa difficulté à ouvrir sur le compte de l’eau qui devait être dedans. Elle n’avait pas totalement tord, il devait y avoir de l’eau là-dedans, mais quand même, ce n’était pas ça qui faisait qu’on n’arrivait pas à ouvrir.

« Moi je dis que c’est rouillé »

Ce n’était pas bien compliqué. Enfin, moi je disais ça, mais je travaillais dans un garage donc je n’avais pas trop de mal à savoir analyser tout ça. Je jetais un coup d’œil aux loquets. La mallette pesait une blinde en dehors de l’eau. Je la mis droite et regardais vite fait. Ouais, c’était rouillé. Ca posait quand même souci. Je relevais les yeux vers Lily.

« Je veux bien essayer d’ouvrir, mais comme c’est rouillé, ça risque d’être problématique. Personne n’est aussi fort que de la rouille » fis-je en riant un peu. « Si tu veux, j’ai t tout ce qu’il faut au garage. »

En plus, ce n’était pas très loin, du coup, on pouvait y faire un saut. Et il n’y aurait personne, donc on pourrait utiliser tous les outils qu’il fallait pour pouvoir ouvrir cette mallette. J’attendais donc la réponse de Lily. Soit on restait et j’essayais d’ouvrir, soit on décollait et on partait pour le garage.